Le sabotage amoureux d'Amélie Nothomb

 Amélie parle de son livre sur RTBF (Émission littéraire belge - Atmosphère)

Courte biographie

Le contexte chinois par Sara Ripoll :







Pièce de théâtre (extrait)



Récit épique, autobiographique  dans la Chine de Mao, vue du quartier clos des ambassades), tandis que font rage les combats d’une guerre sans merci que se livrent les enfants de diplomates – telle est l’expérience hors du commun vécue à sept ans par l’héroïne du « Sabotage Amoureux », Amélie Nothomb. Un conte cruel à l’intrigue mouvementée et à l’écriture ironique et provocatrice.

La matière des livres d’Amélie Nothomb est prélevée dans sa vie, mais si « les faits relatés sont vrais, […] ça ne signifie pas pour autant que ce n’est pas un roman ». Dans Hygiène de l’assassin, il lui arrive aussi de se déguiser en [son] contraire : un vieux bonhomme obèse, très célèbre et mourant », pour dire tout ce qu’elle pense. Le déguisement est plus léger dans Le Sabotage amoureux : «  je n’ai même pas changé le nom des personnages » mais « c’est d’abord une écriture, donc un roman ». Un roman dont les héros sont des enfants de tous les pays âgés de 6 à 12 ans, livrés à eux-mêmes dans le monde clos du « ghetto » diplomatique. Comme tous les enfants du monde, ils jouent à la guerre, avec entrain et férocité. Du groupe d’enfants, quelques figures émergent : plus particulièrement celle de « l’éclaireur », la benjamine du groupe, la plus heureuse de tous tant qu’elle se croit centre de l’univers. Mais l’univers bascule lorsque paraît sur le champ de bataille la très belle et très cruelle Elena… A l’amour comme à la guerre, on se déclare, on s’affronte, on contre-attaque, on fait la trêve, et c’est la débâcle : le « sabotage » ! Comme dans un film de cape et d’épée, les deux intrigues (guerre et amour) s’entremêlent et progressent ensemble. Comme dans tout film d’action, les pauses narratives sont l’occasion d’un élargissement du regard sur le décor de l’action : la Chine (« épouvantable ») de la Bande des Quatre (1972-1975). Pas la Chine éternelle des estampes, la Chine communiste des « dazibaos » et des ventilateurs. Dans ce récit drôlatique et alerte, l’écriture révèle tout autant qu’elle les cache les blessures de l’écrivain comblé : « Handicapée par une enfance trop heureuse, je suis abonnée à la nostalgie » (Le Sabotage amoureux, Amélie Nothomb, Ed. Magnard).

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